Voyeurisme et show de masturbation
Sexe brut et fantasmes



Je savais qu’il était là.
Derrière la cloison, dans le petit recoin sombre, celui qu’il croyait discret.
Je faisais mine de ne rien voir. Je continuais à bouger, à me cambrer devant le miroir, à laisser tomber mon peignoir avec une lenteur calculée. Mes seins nus frôlaient la lumière. Mon bassin ondulait lentement, presque paresseusement, comme si j’étais seule.
Mais je ne l’étais pas.
Je me suis assise au bord du lit, jambes écartées, offerte. Mes doigts ont glissé entre mes cuisses, mouillés avant même de me toucher. Je respirais plus fort. J’en faisais trop. Je voulais qu’il entende. Qu’il devine. Qu’il suffoque.
Chaque soupir que je poussais était un ordre silencieux : regarde-moi.Je savais qu’il n’allait pas résister. À chaque fois, c’était pareil. Il se glissait derrière le rideau, pensant que je ne l’avais pas vu. Mais tout était calculé. Chaque mouvement de hanche, chaque soupir, chaque geste obscène... tout était pour lui.
J’ouvrais mes cuisses plus grand, le dos légèrement cambré, offerte comme une proie docile, mais consciente de son pouvoir. Mes doigts jouaient, exploraient, glissaient sur cette peau tendue, sur cette fente trempée d’envie. Je me touchais lentement, en profondeur. La main libre caressait mes seins, les maltraitait même, les pinçait à m’en faire gémir.
La pièce était chaude. L’odeur de ma moiteur envahissait l’air. Et je savais que là-bas, derrière la cloison, son souffle s’accélérait. Il n’avait pas besoin de se toucher. Pas encore. Le fantasme du voyeurisme, celui de me voir me donner du plaisir sans lui, suffisait à lui faire monter le sang au sexe.
Je jouais la comédie, mais mon excitation était réelle. Cette tension... être vue sans être vue, désirée dans le silence, me faisait perdre la tête. Je me penchais vers le miroir, mon cul bombé bien en évidence. Une vraie scène érotique brute, sans fard, comme un show sauvage pour des yeux qui ne devraient pas voir. Je me doigtais à pleine main, sans retenue, presque animalement. Mon jus coulait le long de mes doigts. Et j’en voulais plus.
Je me suis levée, nue, trempée, offerte. J’ai attrapé mon téléphone. Pas pour appeler, non. Mais pour prendre des photos intimes. Pour qu’il puisse les imaginer encore plus tard. J’enclenchais l’objectif, cambrée, cuisses luisantes, seins pointés vers l’avant. Des clichés sales. Des poses provocantes. Un fantasme photographié, brut, sans filtre.
Il devait bander dur, là derrière. Je voulais qu’il craque, qu’il ose franchir la limite. Mais je continuais à jouer, comme si j’étais seule, libre, complètement absorbée dans mon plaisir. Les plaisirs solitaires observés sont souvent les plus obscènes. Parce qu’ils ne cherchent pas à séduire. Ils s’imposent.
Je suis montée sur le lit, genoux écartés. Mes fesses ont épousé la forme de mon plug noir, celui que je réservais aux grandes occasions. Lentement, j’ai guidé l’objet entre mes fesses, en le pressant contre moi. Il a glissé avec facilité, comme si mon corps entier réclamait l’invasion. Un petit cri m’a échappé. Et je savais qu’il l’avait entendu.
Je me suis empalée lentement, toute seule. Mes hanches ondulaient contre l’air. J’étais mon propre amant. Et il n’était que spectateur. Une bête en cage, privée de contact. Je pouvais presque sentir sa frustration. Sa montée de tension sexuelle, enfermée dans le silence. Ce qu’il voyait resterait gravé dans sa mémoire. Une image de sexe brut, d’un corps en transe, sans honte.
Mon ventre battait. Mon sexe palpitait. Et je me suis allongée sur le ventre, cul levé, en laissant tomber le plug à côté de moi. C’était une invitation. Un piège. Un cadeau.
Je me suis remise à me caresser, cette fois avec plus d’intensité. Mes doigts frottaient ma chair sensible, l’ouvraient, l’étiraient, la pénétraient avec une brutalité presque sale. Ma respiration se brisait en halètements. Mon corps tout entier criait. C’était une scène de sexe brut digne d'une session de sexe au tél, mais sans partenaire. Et pourtant, j’étais partagée. Mon exhibition devenait jouissance.
Je savais que mes photos érotiques traînaient sur le lit. Je voulais qu’il les voie. Qu’il imagine en prendre d’autres. Qu’il rêve de cette obscénité permanente, offerte à son œil mais pas à son corps.
Je me suis renversée sur le dos. Mes jambes tremblaient. Mon clitoris était gonflé, douloureux, exigeant. Une pression du bout du doigt, et je suis partie. Fort. Brutalement. Sans retenue. Un orgasme sauvage, animal, tout en gémissements contenus. Le genre de plaisir qu’on ne contrôle pas. Qui monte depuis le bas-ventre, s’étale dans les cuisses, irradie le ventre.
Je tremblais. J’étais en sueur. Et lui... il n’avait pas bougé. Spectateur de ce voyeurisme sexuel cru, complice silencieux d’une scène dont il ne serait jamais l’acteur.
Quand je me suis redressée, nue, ruisselante, j’ai marché jusqu’à la cloison. Pieds nus, lente, sensuelle. Je ne l’ai pas regardé. Je n’ai rien dit. Mais je me suis arrêtée juste là, face à lui, dos tourné, et je me suis penchée en avant.
Un ultime cadeau. Une image offerte sans mots. Le cul bien haut. La chatte rougie, marquée par mes doigts. Une photo vivante. Le plaisir d’être vue sans jamais être touchée.
Je me suis relevée, lentement, puis j’ai quitté la pièce, sans me retourner. Le silence derrière moi était plus éloquent que n’importe quelle phrase.