Sasha trans du téléphone rose qui vit son fantasme dans le pouvoir inversé

Trans dominatrice

Câline

5/27/20255 min lire

On croit que les tours de verre protègent ceux qui les habitent. Qu’au sommet, les grands chefs vivent à l’abri du désir. On se trompe.

Il s’appelait Bernard, PDG d’un empire numérique basé à Genève. Des centaines d’employés, des milliards d’euros brassés, des décisions stratégiques chaque matin à 6h. L’image d’un homme au contrôle total. Cravate toujours droite, mâchoire serrée, mains jamais moites. Un monument à la froideur.

Mais ce que personne ne savait, c’est que chaque jeudi à 20h, cet homme se glissait en silence dans un loft du quartier de Champel. Là, il retrouvait Sasha.

Moi.

Je ne suis pas son assistante. Je ne suis pas son amante non plus. Je suis celle qui l’agenouille. Celle qui déchire le vernis de sa puissance. Celle qui l’oblige à oublier son nom, sa place, son costume. Je suis sa dominatrice. Sa vérité nue.

Le loft n’a rien d’un donjon. Pas de chaînes aux murs, pas de croix de Saint-André exposée. Tout est feutré, élégant, en clair-obscur. Des voilages flottants, une lumière tamisée, un canapé de velours noir. L’endroit ressemble davantage à un studio de phone erotica de luxe qu’à une pièce de torture. Et pourtant, c’est là que le plus grand patron de Suisse se transforme en esclave silencieux.

Il entre toujours de la même manière. Le regard au sol. Il m’offre ses clés, son téléphone, ses vêtements. Il se retrouve nu, sa peau frémissante d’anticipation. Ce n’est plus un homme, c’est un corps offert. Un jouet.

Je prends mon temps. Je fume. Je croise les jambes. En robe noire fendue, j’exhibe juste ce qu’il faut de peau pour lui rappeler qui commande. Mon sexe, bien rangé dans ma lingerie fine, n’a pas besoin d’être montré pour dominer. Il le connaît. Il le redoute. Il l’adore.

Je lui ordonne de ramper. Il le fait. Sur le tapis moelleux, ses genoux marquent la soumission. Il m’embrasse les pieds, sans un mot. Sa langue cherche l’approbation. Moi, je ne lui donne rien. Pas encore.

Il doit le mériter.

Je l’attache au cadre du lit. Bras écartés, jambes tendues. Il halète déjà, la peur et l’excitation dans la gorge. Je passe un ongle sur son torse. Il tremble. Ce géant tombe en miettes devant moi. Et j’aime ça. Parce qu’il ne joue pas. Ce n’est pas un fantasme passager. C’est son besoin vital. Et je suis la seule capable de lui offrir ce vertige-là.

Je lui glisse un bandeau sur les yeux. Il devient aveugle. Son monde, c’est ma voix maintenant. Et là, je parle. Lentement. Grave. Autoritaire. Chaque mot que je prononce devient une injonction.

« Tu n’es rien, Bernard. Rien qu’un corps qui me sert. »

Il gémit. Il bande. Ses muscles se contractent, sa peau rougit. Il devient rouge de honte, de désir. Et c’est là que je le touche.

Juste du bout des doigts.

Je joue avec sa verge, sans le plaisir. Juste la tension. Il se tord, supplie sans mots. J’intensifie. Je crache dessus, puis je laisse tout refroidir. J’appuie sur ses testicules. Il suffoque. Moi, je ris. J’ai toujours aimé ça : voir l’autorité glisser sur ma peau, tomber à mes pieds, s’humilier sous mes talons.

Je suis née garçon. Je suis devenue femme. Puis j’ai appris à être déesse. Et aujourd’hui, je suis la maîtresse de ses nerfs. La gardienne de ses jouissances interdites.

Parfois, dans ces moments de silence suspendu, je repense à mes débuts. Quand je murmurais sur des lignes sulfureuses, dans l’anonymat du téléphone rose trans. Ma voix, seule arme, suffisait à faire craquer les plus rigides. Ils venaient me chercher pour un sex au tel, et finissaient agenouillés devant la puissance de mes mots. C’est là que j’ai compris. Que j’ai aimé. Que j’ai su que j’étais une dominatrice tel rose, née pour inverser les rôles, pour faire plier ceux qu’on croit inaccessibles.

Aujourd’hui encore, certaines nuits, je reprends le combiné. Pour quelques privilégiés, ma voix circule toujours. C’est une autre forme de pouvoir. Invisible, mais tout aussi profond. Le phone erotica, quand il est bien fait, n’a rien à envier à une séance physique. Il va plus loin. Il marque les esprits, les hante, les attache à vous.

Mais Bernard, lui, a besoin du contact. De ma sueur. De mes griffures.

Je reviens à lui.

Je retire son bandeau. Il a pleuré. Ses joues sont humides. Je souris. Il n’a pas parlé. Il est parfait. Je me glisse sur lui. Mes cuisses l’encadrent. Je m’assieds lentement sur son torse. Ma lingerie se plaque contre sa peau. Il sent mon sexe à travers la dentelle. Il frémit. Il ose lever les yeux. Je lui crache dans la bouche.

Je le pénètre, sans ménagement. Ma queue de trans est large, glaciale et impitoyable. Je n’ai pas besoin d’un gode ceinture. Il hurle. Je couvre sa bouche de ma main. Je le pénètre plus fort. Chaque coup de rein claque comme une sentence. Il perd toute contenance. Il devient loque. Marionnette. Chair ouverte à ma volonté.

Il jouit sans me toucher. Juste par la violence du renversement. Je n’ai pas besoin de jouir. Ce n’est pas mon tour. Mon plaisir, c’est de le briser.

Quand il s’effondre, je le détache. Je lui ordonne de nettoyer la pièce. Nue, à genoux. Il frotte le sol comme s’il se confessait. Moi, je me sers un whisky. Je l’observe. Il a encore le dos rouge, les marques de ma ceinture sur les cuisses. Il a retrouvé sa place. La vraie. Celle qu’il cache au monde entier.

Avant de partir, il m’embrasse la main. Je ne lui rends pas le baiser. Il ne le mérite pas encore. Il me paie en liquide, comme d’habitude. Un montant obscène, que je ne regarde même pas. Ce n’est pas pour l’argent. C’est pour le contrôle. La vérité nue. Le pouvoir inversé.

Quand la porte se referme, je reste là, seule. Je repense à lui. À tous les autres. À ces hommes puissants qui cherchent la voix d’une femme trans pour les dompter. Que ce soit en chair, ou sur une ligne obscure de téléphone rose trans, ils reviennent toujours. Parce qu’ils savent que chez moi, ils peuvent enfin tomber. Sans jugement. Sans masque.

Je suis Sasha.

Et je suis celle qu’ils ne peuvent jamais oublier.

Sasha trans du téléphone rose qui vit son fantasme dans le pouvoir inversé