Fantasmagorie solitaire
Photo érotique, sexe tel et scène de sexe brut sur téléphone rose



Ils ne verront jamais cette photo. Elle n’est pas destinée à circuler. C’est un cliché privé, un instant volé à la décence, capturé dans la moiteur de ma chambre, sous la lumière crue de l’après-midi. Mon corps y est exposé comme une offrande, la peau brillante de foutre, les cuisses ouvertes, le regard fixe, perdu quelque part entre la douleur délicieuse et l’abandon.
Je n’ai pas besoin de partenaire pour atteindre ce niveau de perversion. Mon corps me suffit. Mon esprit aussi. Il me trahit à chaque pulsation, me pousse à créer ces mises en scène sordides. C’est mon propre fantasme photo, mon théâtre intime, ma perversion autorisée. Et aujourd’hui, j’ai décidé de le pousser jusqu’au bout.
La journée avait commencé comme les autres : café amer, culotte mouillée dès les premières pensées, téléphone qui vibre avec des notifications de clients en manque. J’aurais pu répondre. J’aurais pu me livrer à une de ces discussions érotiques par téléphone rose, feintes et sulfureuses, qui font grimper les queues. Mais pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, j’avais envie d’un autre genre de spectacle. Un one-woman-show brutal. Pour moi, et pour cette caméra placée sur pied, à hauteur de mes reins.
Je me suis déshabillée lentement, non pas pour me séduire, mais pour observer la chute de mes inhibitions. Un string noir sur les chevilles. Un soutien-gorge en dentelle jeté sur la lampe de chevet. Ma peau déjà chaude. Mes tétons dressés comme deux balises sur le chemin du vice. Mon ventre creusé par l’envie. Ma chatte… elle, elle était prête depuis des heures. Gonflée. Brillante. Trempée.
Le miroir au mur me renvoyait cette image : celle d’une salope sans limite. Et je m’y reconnaissais. J’avais envie de capter ça. De garder une trace. Une photo érotique interdite à la morale, mais permise à mon cul.
Je me suis installée au sol. Jambes écartées. Le dos contre le bois du lit. J’ai allumé la caméra. J’ai posé le minuteur photo. Et j’ai commencé.
Mes doigts ne m’ont pas attendue. Ils connaissaient la route. Le chemin jusqu’à cette zone humide, nerveuse, crue. J’ai frotté, appuyé, enfoncé. Lentement d’abord, puis comme une bourrine. Mon clito a éclaté sous la pression. Une scène de sexe brut, solo, bestiale, violente.
Je jouissais sans me mentir. Sans prétendre. Sans faux gémissement. Juste des râles de fond. Des tremblements. Des secousses profondes. Mon cul se décollait du sol à chaque poussée de mes doigts. Mon anus se contractait. Mes seins s’agitaient comme des pendules affolées.
Et le minuteur cliquait. La caméra captait tout. Les spasmes. Les gouttes. Les morsures que je me faisais aux épaules. Les griffures sur mes hanches. Cette photo de chatte écartée, cette image honteuse que je garderai cachée… ou pas.
Un de mes sextoys traînait sur le bord du lit. Je l’ai attrapé d’une main rageuse. Il n’était pas encore allumé que je l’avais déjà enfoncé jusqu’au fond. Mon ventre s’est creusé de plaisir. C’était comme si je me faisais baiser par une présence invisible, muette, efficace. Pas de mots. Pas de préliminaires. Juste un orgasme en ligne directe.
J’ai crié. Longtemps. Assez fort pour que mes voisins s’interrogent. Ou m’imaginent. Je m’en foutais. Peut-être qu’un d’eux fantasme déjà sur ma voix quand il tombe par hasard sur ma voix, mes gémissement lors de mes sessions de sexe tel. Peut-être qu’il me reconnaîtra à mes halètements. Qu’il associera mon gémissement à ce moment précis où je me fais exploser la chatte, seule, comme une actrice porno qui aurait perdu la caméra mais gardé le feu.
Je suis montée. Puis redescendue. Puis remontée. Chaque orgasme était différent. Un râle. Une vibration. Une convulsion. Je me tordais comme une possédée, les bras en croix, la bite en plastique dans le ventre, les doigts sur la gorge. J’avais besoin d’intensité. D’animalité. De violence douce.
Je voulais me détruire. Me baiser jusqu’à l’épuisement. Jusqu’à ce que plus rien ne tienne debout. Ni moi. Ni mes principes.
Et pendant tout ce temps, l’appareil continuait à flasher. À capter des photos interdites. Des morceaux de moi, tordue, trempée, offerte, hilare. Des images que je pourrais envoyer à certains clients, ceux qui paient plus pour un petit secret, ceux qui appellent sur mon téléphone rose comme on appelle une prêtresse pour confesser ses pires fantasmes.
J’ai mis mes doigts dans mon cul. J’ai basculé sur le ventre. J’ai frotté ma chatte contre le matelas comme une chienne en chaleur. J’ai baisé le lit. J’ai frotté jusqu’à l’irritation. Jusqu’à ce que mes lèvres soient gonflées comme des fruits trop mûrs. J’étais sale. Magnifique. Défaite.
C’est à ce moment-là que j’ai regardé l’écran. Une des photos érotiques venait de s’enregistrer. Mon visage, figé dans une grimace d’orgasme. Mes seins brillants de sueur. Ma chatte rouge. Mon cul levé. J’ai souri.
Je venais de capturer ce que je suis : une bombe charnelle. Une femelle désespérée de plaisir. Une créature de foutre et de fièvre.
Et si je voulais, je pourrais envoyer cette photo à un inconnu. À l’un de ces hommes qui m’appellent chaque nuit sur mon téléphone rose en France. Ils s’imaginent tout. Mais ils ne voient rien. Ce que je vis seule, dans cette chambre, dépasse tout ce qu’ils pourraient espérer. Moi, je ne joue pas. Je vis.
Je me suis relevée, tremblante. Les draps étaient trempés. Ma peau collante. Mes jambes molles. Mais mon sourire… mon sourire était immense.
Parce que j’avais joui. Vraiment. À fond. Sans filtre. Parce que j’avais laissé mon corps parler. Hurler. Montrer ce qu’il est capable de faire, sans honte, sans censure.
Et cette photo restera. Comme un trophée. Comme un rappel. Que je suis cette femme-là. Celle qui bande sans prétexte. Qui mouille sans tendresse. Qui suce des sextoys comme des vengeances. Qui vit le sexe tel comme une extension de ses propres fantasmes.
Ce soir, quand je décrocherai mon téléphone, je saurai ce que je vaux. Je saurai ce que je vends. Pas juste une voix. Pas juste des mots. Mais toute une réalité derrière l’écran. Une réalité pleine de foutre, de cris, de photos cachées, de vérités crues.
Le téléphone rose, c’est mon théâtre. Mais ma chambre, elle, c’est l’envers du décor. Là où les fantasmes deviennent chair. Là où les mots prennent forme. Là où le sexe tel devient expérience sensorielle totale.
Je suis cette fille-là. Celle qu’on ne voit jamais mais qu’on bande pour. Celle qui bande toute seule, appareil photo à la main, pour immortaliser ce que les autres n’osent même pas penser.
Et demain ? Demain j’en referai une. Une autre série. Un autre fantasme photo. Une autre scène de sexe brut, à genoux cette fois, peut-être ligotée, peut-être bâillonnée. Pour moi, toujours. Et peut-être pour toi, si tu oses décrocher le téléphone